Ce matin nous partons de l'auberge pour la croisière. Un Bémo (minibus de quelques places) nous récupère sur place. Les aurevoirs avec la petite famille sont un peu émouvants. On s'attache très vite à ces petites personnes !
Le Bémo s'arrête plusieurs fois sur la route pour récupérer d'autres personnes. Que des occidentaux bien sûr ;). Plus de place à l'intérieur : allé hop une bonne ficelle et voilà nos sacs saucissonés sur le toit !
Lorsqu'on arrive au port toutes les personnes ayant réservé la croisière sont réunis dans un genre de café. Nous sommes une 30ène mais personne n'a encore vu le bateau.
Lorsqu'on nous y amène devant ce sont deux... vieux et ridicules bateaux qui sont devant nous. Mais rien qui peut s'apparenter à une croisière...mauvaise surprise.
C'est un genre de bateau d'excursion de plongée qui a été retapé et pimpé d'un pseudo étage. Allé zou c'est parti pour 4 jours et 3 nuits là dessus ! Sur le notre nous sommes 16 et 4 équipages indonésien. Les deux bateaux de "croisière" se suivront toute la traversée.
A bord c'est le désespoir : deux cabines (pour ceux qui ont réservé), sinon pour les autres c'est dodo sur le pont (à l'étage où on ne tient pas debout). Grand confort, il y a quand même des toilettes !... pas de douche ni d'eau douce à disposition autre que nos rations de bouteilles d'eau (1 par jour et par personne).
Tout le monde est dépité mais Samy notre capitaine gère la situation en nous chantant a capella "the song of freedom".

Le bateau démarre. Ce vieux rafiot est loin d'être une fusée mais bon... c'est une croisière ! Ce jour là nous ferons un arrêt sur une plage où se tient un arbre des plus gigantesques. Superbe. A chaque escale tout le monde en profite pour plonger avec masques et tuba. Nous sommes dans l'océan indien et c'est le monde de Nemo là dessous ! Des poissons en veux tu en voilà, de toutes les formes, tailles et couleurs.

Ce soir là nous faisons escale pour manger. La croisière inclus les 3 repas se la journée et il faut dire que la bouffe est pas dégueu pour une cuisine si ridicule. Quelques jeux de cartes après le bateau reprend le large et nous nous endormons sur notre matelas de fortune, bercés par les vagues et le vrombissement du moteur.